Comment j'ai photographié la voie lactée
Cela faisait longtemps que je voulais photographier la voie lactée. Aujourd’hui, 22 juillet 2022, les conditions sont optimales, un ciel clair, pas de lune, pas de nuage, pas de vent, pas de contraintes diverses et variées. C’est l’occasion à ne pas louper ! Grâce à cette carte je peux trouver avec une bonne précision un lieu avec le moins possible de pollution lumineuse.
Je repère un endroit potentiellement intéressant. Ce lieu se situe sur les hauts plateaux du Vercors. C’est le lieu plus sombre relativement proche de chez moi. Par rapport à la légende de la carte, je suis dans le bleu foncé, mais pas le bleu plus foncé, cela nécessiterait d’aller en haute montagne. Grâce à google street je repère un endroit très précis, non loin de la route qui m’offre également une visibilité dégagée vers le sud, la voie lactée étant étant plus riche dans cette direction.
Malgré une petite flemme de faire 1h30 de route mais je me dis qu’il est rare que toutes les conditions soient réunies et me décide à prendre la route, il est déjà 21h mais compte tenu de la date (22 juillet), je dois attendre 23h30 avant de shooter pour que la nuit soit bien noire. J’aurai donc le temps de repérer le lieu de m’installer tranquillement, etc.
A partir de St Agnan, j’ emprunte la petite route D616A qui mène aux hauts plateaux, je passe la baraque forestière des Bachassons. J’arrive sur le lieu repéré sur la carte, il fait nuit. Je suis à 1400 m d’altitude, nous sommes en période de canicule, cependant il faut un petit 11°. En sortant de la voiture, je suis surpris par le silence total. Aucun bruit d’animaux, pas la moindre brise, pas le moindre craquement. C’est assez étonnant pour un lieu aussi sauvage. Le ciel est magnifique et la voie lactée bien visible. L’horizon est bien dégagé vers le sud comme prévu.
Avant de venir j’avais étudié des tutos sur la technique de prise de vue adaptée à la voie lactée. En suivant les recommandations, je vais donc utiliser un objectif grand angle (pas de téléscope. bien sûr car j’ai besoin d’un champ très large). Mon objectif grand angle va jusqu’à 17 mm et a une ouverture à 4.0, ce qui n’est pas terrible au niveau ouverture mais je fais avec. Pour déterminer le temps de pose, il faut diviser 500 par la focale de l’objectif, pour un plein format. Soit 500:17=29 s. (Pour un un APSC, il faut calculer 330:focale.). Je règle la sensibilité à 6400. En effet, sans moteur, il faut une grande sensibilité pour compenser le court temps de pose de 29s.
J’installe mon trépied et mon Canon 5D MII. Je me positionne en mode B, sensibilité 6400 iso, et 29s de pose. Je fais la mise au point sur une étoile brillante avec le mode live view et en zoomant au maximum. Je fais un essai avec 29s mais je trouve que les étoiles sont légèrement ovales, je réduit le temps de pose à 26s, pour obtenir les étoiles bien piquées. Le résultat me parait acceptable. Je lance une série de 30 photos grâce à l’intervallomètre. En effet, j’avais l’espoir d’empiler des photos grâce au logiciel Siril que j’utilise habituellement pour les objets du ciel profond.
Malheureusement, je ne suis pas arrivé à obtenir un résultat correct avec cette méthode et j’ai du me résigner à traiter une seule photo sur CameraRaw et Photoshop en suivant ce super tuto de Thomas Beauquesne.